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Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/378

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W. Liebknecht appartient notoirement au « parti Marx ». Mais la signature de Liebknecht, qui se trouve dans le cahier de procès-verbaux n’appartient pas aussi notoirement à W. Liebknecht. Aussi Stieber a-t-il déposé, dans la séance du 27 octobre, que le propriétaire de cette signature n’était pas ce W. Liebknecht, mais un autre Liebknecht, un H. Liebknecht. Il a appris l’existence de ce sosie sans pouvoir donner la source de son information. Goldheim dépose : « Fleury a prétendu qu’il a réellement reçu le cahier d’un membre du « parti Marx » du nom de « H. Liebknecht». Goldheim continue sa déposition : « il n’a pu, à Londres, mettre la main sur cet H. Liebknecht ». Quel signe d’existence a donc donné cet H. Liebknecht, découvert par Stieber au monde en général et au lieutenant de police Goldheim en particulier ? Aucun autre signe que sa signature dans l’original des procès-verbaux. Mais voilà que Goldheim, déclare que « Liebknecht a évité de donner son manuscrit ».

Jusqu’à présent H. Liebknecht n’existait que comme manuscrit. Maintenant il ne reste plus rien de H. Liebknecht, pas même un manuscrit, pas même un iota. Mais d’où Goldheim sait-il que cet H. Liebknecht, dont il connaît l’existence par le manuscrit de l’original des procès-verbaux, a écrit un manuscrit différent de celui de cet original : c’est le secret de Goldheim. Si Stieber a ses miracles, pourquoi Goldheim n’aurait-il pas les siens ?