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Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/398

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Cologne. On doit avouer que l’instant était bien choisi pour donner, juste au dernier, moment le prétexte d’une nouvelle instruction. La police prussienne était complètement renseignée sur la personne, l’adresse, le jour du départ et la route de l’émissaire. Comment cela ? Nous le verrons. Aux réunions secrètes qu’il tient à Magdebourg, assistent les mouchards qui font leurs rapports sur les débats. Les amis des accusés de Cologne tremblent en Allemagne et à Londres.

Nous avons raconté que Hirsch, le 6 novembre, avoua devant le magistrat de Bow street avoir fabriqué l’original du cahier de procès-verbaux, sous la direction de Fleury et de Greif. Willich put le déterminer à cette démarche. Willich et l’aubergiste Schertner l’accompagnèrent devant le magistrat. L’aveu de Hirsch fut fait à trois exemplaires, et ceux-ci furent envoyés à Cologne, à trois adresses différentes.

Il était de la plus haute importance de faire arrêter Hirsch dès qu’il passerait le seuil du tribunal.

En mettant à profit la déposition qu’il avait sur lui et qui se trouvait dûment légalisée, le procès perdu à Cologne pouvait être gagné à Londres, sinon au profit des accusés, au moins au détriment du Gouvernement. Willich fit tout, au contraire, pour rendre la chose impossible. Il observa le silence le plus absolu non seulement vis-à-vis du parti Marx, qui était directement intéressé, mais