Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/408

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trine contre laquelle Saedt requiert. Aucun Stein ne pouvait épargner cette pierre[1] d’achoppement.

Il fallait comprendre ici, ne fut-ce que pouvoir poursuivre. Comment s’en tire donc Saedt, abandonné ainsi à lui-même par Stein ? Il prétend : « Ce manifeste se compose de trois parties. La première contient une solution historique de la situation sociale des différents citoyens (!) du point de vue du communisme (very fine)… La seconde partie explique la position des communistes vis-à-vis des prolétaires… Enfin, dans la dernière partie, on traite de la situation des communistes dans les différents pays ! »… (Audience du 6 novembre).

Le manifeste se compose, à la vérité, de quatre parties et non de trois ; mais ce que j’ignore ne me fait pas mal. Saedt prétend donc qu’il se compose de trois parties au lieu de quatre. La partie qui n’existe pas pour lui est précisément cette malheureuse partie qui contient la critique du communisme exposé par Stein, qui contient donc la tendance spécifique du communisme incriminé. Pauvre Saedt ! Il lui manquait le fait, maintenant il lui manque la tendance.

Mais, cher ami, toute théorie est ainsi. « Ce qu’on appelle la question sociale », remarque Saedt, « de même que sa solution ont préoccupé, dans ces derniers temps, des gens ayant la vocation et d’autres qui ne l’avaient pas. » Saedt appartient

  1. En allemand « Stein ».