que Bonaparte profita du 29 janvier pour faire défiler devant lui une partie des troupes devant les Tuileries et précisément saisit avec empressement l’occasion de cette première levée de troupes dirigée contre le pouvoir parlementaire pour faire présager Caligula. Mais ces messieurs n’avaient d’yeux que pour leur Changarnier.
Les lois organiques, lois destinées à compléter la constitution, telles que la loi sur l’enseignement, sur les cultes etc., étaient un motif qui poussait tout particulièrement le « parti de l’ordre » à abréger violemment la durée de l’existence de la Constituante. Il était de toute importance pour les royalistes coalisés de faire ces lois eux-mêmes et de ne pas en abandonner la confection aux républicains devenus défiants. Parmi ces lois organiques, d’ailleurs, il y en avait une relative à la responsabilité du président de la République. En 1851, l’Assemblée législative était précisément occupée à l’élaboration de cette loi quand Bonaparte prévint ce coup par le 2 décembre. Qu’auraient donné les royalistes coalisés dans leur campagne parlementaire de l’hiver de 1851 pour avoir toute faite cette loi sur la responsabilité présidentielle, pour l’avoir toute élaborée par une Assemblée républicaine défiante et haineuse.
Quand le 29 janvier 1849, la Constituante eut brisé elle-même sa dernière arme, le ministère Barrot et les amis de l’ordre la mirent aux abois, n’épargnèrent rien de ce qui pouvait l’humilier