n’apparaissaient qu’à titre de « mauvaise queue » du « parti de l’ordre. »
Ce parti donc était en possession du pouvoir gouvernemental, de l’armée et du corps législatif, bref de la toute-puissance publique. Les élections générales qui donnaient à sa domination la sanction apparente de la volonté nationale, la victoire simultanée de la contre-révolution sur toute l’étendue du continent avaient accru son pouvoir moral.
Jamais un parti n’était entré en campagne avec des moyens plus puissants et sous de meilleurs auspices.
Les républicains purs, en détresse, se confondaient dans la Législative en une ligue d’environ cinquante membres ayant à leur tête les généraux d’Afrique Cavaignac, Lamoricière, Bedeau. Le grand parti d’opposition fut formé par la Montagne. Le parti social-démocratique s’était ainsi baptisé dans le Parlement. Elle disposait de plus de 200 voix sur les 750 de l’Assemblée nationale. Elle était donc au moins aussi puissante que l’une quelconque des trois fractions du « parti de l’ordre » prise en particulier. Sa minorité relative paraissait contrebalancée par des circonstances spéciales. Non seulement les élections départementales montraient qu’elle avait acquis une influence importante dans les campagnes. Elle comptait presque tous les députés de Paris, l’armée par l’élection de trois sous-officiers avait