sident. Enfin, tandis qu’il obtenait de l’Assemblée un douaire pour la duchesse d’Orléans, le ministère repoussait toute proposition tendant à élever la liste civile du président. Et, chez Bonaparte, le prétendant à l’Empire se confondait si étroitement avec le chevalier de fortune déchu que son unique grande idée, celle de se croire appelé à restaurer l’Empire était toujours complétée par une autre : le peuple français était destiné à payer ses dettes.
Le cabinet Barrot-Falloux, fut le dernier ministère parlementaire que Bonaparte appela à la vie. Le renvoi de ce cabinet constitue donc un moment décisif. Cet événement enleva au « parti de l’ordre » qui ne le reconquit jamais le poste indispensable à qui veut être maître du régime parlementaire : la possession du pouvoir exécutif. On comprend de suite qu’en un pays comme la France où ce pouvoir dispose d’une année de fonctionnaires de plus d’un demi-million d’individus, et tient par suite dans sa dépendance la plus immédiate une quantité énorme d’intérêts et d’existences, où l’État enserre, contrôle, réglemente, surveille, tient en tutelle la société civile dans les manifestations les plus largos de son existence comme dans ses mouvements les plus faibles, dans ses modes d’existence les plus généraux comme dans la vie privée des individus, où ce corps parasite acquiert grâce à une centralisation extraordinaire une omni-présence, une omni-science, un accroisse-