intérieur une masse de fabricants et de gros commerçants à qui les conditions présentes interdisaient Le marché étranger. Ils fondèrent de grands établissements dont la concurrence ruina quantité d’épiciers et de boutiquiers. Il s’en suivit un nombre énorme de faillites, frappant cette partie de la bourgeoisie parisienne ; le résultat fut que cette fraction intervint dans la révolution de Février. On sait que Guizot et les Chambres répondirent par une provocation non déguisée aux propositions de réforme. Louis-Philippe se résigna trop tard à un ministère Barrot. L’armée et le peuple en vinrent aux prises. L’attitude passive de la garde nationale désarma l’armée. La monarchie de Juillet dut faire place à un gouvernement provisoire.
La composition du gouvernement provisoire qui sortit des barricades de Février reflétait nécessairement les différents partis qui se partageaient la victoire. Ce gouvernement ne pouvait être que le résultat d’un compromis entre les différentes classes qui avaient renversé de concert le trône de Juillet, mais dont les intérêts étaient opposés. La grande majorité était formée de représentants de la bourgeoisie. La petite bourgeoisie républicaine y comptait Ledru-Rollin et Flocon, la bourgeoisie républicaine avait les gens du National, l’opposition dynastique Crémieux, Dupont de l’Eure, etc. La classe ouvrière ne possédait que deux représentants : Louis Blanc et Albert. Enfin, dans le gou-