à l’enthousiasme illimité accusaient leurs chefs parlementaires Berryer et Falloux de désertion dans le camp bonapartiste et de défection à la cause de Henri V. Ces lys croyaient au péché, mais non à la diplomatie.
La rupture de la bourgeoisie commerçante avec les politiciens qui la représentaient était incomparablement plus néfaste et plus décisive. Elle leur reprochait, non comme les légitimistes le faisaient aux leurs, d’avoir abandonné le principe, mais au contraire de se tenir à des principes sans utilité désormais.
J’ai indiqué déjà que, depuis l’entrée de Fould au ministère, la fraction de la bourgeoisie commerçante qui s’était adjugé la part de lion du pouvoir sous Louis-Philippe, que l’aristocratie financière était devenue bonapartiste. Fould ne représentait pas seulement les intérêts de Bonaparte à la Bourse, il était aussi l’interprète des intérêts de la Bourse auprès de Bonaparte. Une citation de son organe européen, l’Economist, de Londres, dépeint d’une manière frappante la situation de l’aristocratie financière. Dans son numéro du 1er février 1851, elle publia cette correspondance de Paris : « Nous avons maintenant pu constater de tous côtés que la France demande avant tout du repos. Le président le déclare dans son message adressé à l’Assemblée législative, l’écho le répète à la tribune de l’Assemblée ; les journaux l’affirment solennellement ; la chan-