VII
La République sociale parut au seuil de la révolution de Février. C’était une phrase, une prophétie. Dans les journées de juin 1848, elle fut étouffée dans le sang du prolétariat parisien, mais elle réparait, sous forme de spectre, dans les actes du drame qui suivirent. La République démocratique s’annonce. Elle s’évanouit le 13 juin 1849 avec la fuite de ses petits bourgeois. Mais dans sa retraite, elle laisse derrière elle des réclames doublement vantardes. La République parlementaire s’empare avec la bourgeoisie de la scène toute entière ; elle termine ses jours dans la plénitude de son existence, mais le 2 décembre l’enterre sous les cris d’angoisse des royalistes coalisés : « Vive la République. »
La bourgeoisie française se cabrait à la pensée de la domination du prolétariat. Elle réussit à faire régner la canaille[1] ayant à sa tête le chef de la société du 10 décembre. La bourgeoisie maintenait la France toute haletante dans la crainte de
- ↑ Lumpenproletariat.