sance même serait suffisamment leur jouet et qu’ils pourraient suspendre constamment au-dessus de la majorité de la bourgeoisie le dilemme des journées de Juin, ou le règne du National ou le règne de l’Anarchie.
L’œuvre constitutionnelle entreprise le 4 septembre fut terminée le 23 octobre. Le 2 septembre, la Constituante avait décidé de ne pas se séparer avant que n’aient été promulguées les lois organiques complétant la constitution. Néanmoins elle se décida à appeler à la vie, le 10 décembre, bien avant que ses propres pouvoirs ne fussent périmés, sa création la plus originale, le président. Tellement elle était sûre de saluer dans l’homunculus constitutionnel le fils dont elle était la mère. Par précaution, on avait décidé que si aucun des candidats ne comptait deux millions de voix, le droit d’élection passerait de la nation à la Constituante.
Inutiles mesures ! Le premier jour où la constitution se réalisait était aussi le dernier jour de la Constituante. La condamnation à mort était au fond de l’urne électorale. Elle cherchait le « fils de sa mère », elle trouva le « neveu de son oncle ! » Saül Cavaignac abattit un million de voix, mais David Napoléon en abattit six millions. Saül Cavaignac était six fois battu.
Le 10 décembre 1848 fut le jour de l’insurrection des paysans. Ce fut le Février des paysans français. Le symbole qui traduit leur entrée dans