Page:Marx - Misère de la philosophie.djvu/63

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possible d’assigner des bornes, toutes les fois qu’on voudra y employer l’industrie nécessaire pour les créer. » « Quand donc nous parlons de marchandises, de leur valeur échangeable et des principes qui règlent leur prix relatif, nous n’avons en vue que celles de ces marchandises dont la quantité peut s’accroître par l’industrie de l’homme, dont la production est encouragée par la concurrence et n’est contrariée par aucune entrave. » 'T. Ier, p. 5).

Ricardo cite A. Smith, qui, selon lui, « a défini avec beaucoup de précision la source primitive de toute valeur échangeable » (ch 5, t. Ier de Smith) et il ajoute :

« Que telle soit en réalité la base de la valeur échangeable de toutes les choses (savoir, le temps du travail), excepté de celles que l’industrie des hommes ne peut multiplier à volonté, c’est un point de doctrine de la plus haute importance en économie politique : car il n’est point de source d’où se soient écoulées autant d’erreurs, et d’où soient nées tant d’opinions diverses dans cette science, que le sens vague et peu précis que l’on attache, au mot valeur. » (P. 8, t. Ier.) « Si c’est la quantité de travail fixée dans une chose qui règle sa valeur échangeable, il s’ensuit que toute augmentation dans la quantité de travail doit nécessairement augmenter la valeur de l’objet auquel il a été employé, et de même toute diminution de travail doit en diminuer le prix. » (P. 9, t. Ier).