Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/102

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lutionnaire polonaise, faisait partie intégrante de l’empire allemand futur. Les promesses faites aux Polonais dans les premiers jours furent honteusement trahies. Des armements polonais, sanctionnés par le gouvernement, furent dispersés et massacrés par l’artillerie prussienne ; et dès le mois d’avril, six semaines à peine après la Révolution de Berlin, le mouvement polonais était écrasé et la vieille inimitié nationale ravivée entre Polonais et Allemands. Ce furent les ministres-marchands libéraux, Camphausen et Hansemann, qui rendirent ce service immense, d’un prix inestimable, à l’autocrate Russe.

Il importe d’ajouter que cette campagne polonaise était le premier moyen de réorganiser et de rassurer cette même armée prussienne qui, par la suite, chassa le parti libéral et étouffa le mouvement que MM. Camphausen et Hansemann s’étaient donné tant de mal pour mettre sur pied.

« Par où ils ont péché, ils sont punis ». Tel a été le sort de tous les parvenus de 1848 et 1849, de Ledru-Rollin à Changarnier et de Camphausen à Haynau.

La questionne nationalité donna lieu à une autre lutte en Bohême. Ce pays, habité par deux millions d’Allemands et trois millions