Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/38

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bres de la Diète par droit de naissance ; 2) des représentants des chevaliers ou de la petite noblesse ; 3) des représentants des villes ; 4) des députés de la paysannerie ou de la classe des petits fermiers. Le tout était organisé de façon qu’en chaque province les deux fractions de la noblesse formassent toujours la majorité de l’assemblée. Chacune de ces huit Diètes provinciales élisait un comité, et ces huit comités furent maintenant appelés à Berlin pour former une assemblée représentative qui devait voter l’emprunt si ardemment désiré. On donnait à entendre que le Trésor était plein et que l’on avait besoin de l’emprunt non pour les dépenses courantes, mais pour la construction d’un chemin de fer de l’État. Or, les comités réunis donnèrent un refus catégorique au roi ; ils se déclarèrent incompétents pour agir comme représentants du peuple et sommèrent Sa Majesté de tenir la promesse d’une constitution représentative faite par son père, alors qu’il avait besoin de l’aide du peuple contre Napoléon.

La séance des comités réunis prouva que l’esprit d’opposition n’était pas limité à la bourgeoisie. Une partie de la paysannerie s’était jointe à elle et beaucoup de nobles, qui, parce qu’ils faisaient valoir leur terre et fai-