Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/55

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et notamment celle de la province rhénane. D’un autre côté, des gouvernements en désaccord sur nombre de points, se méfiant les uns des autres et surtout de la Prusse, sur la protection de laquelle il leur fallait pourtant compter en Prusse, un gouvernement abandonné par l’opinion publique, abandonné même par une partie de la noblesse, s’appuyant sur une armée et une bureaucratie qui de jour en jour s’inoculaient davantage les idées de la bourgeoisie de l’opposition, et en subissaient toujours davantage l’influence, — un gouvernement, par surcroît, sans le sou, dans l’acception la plus littérale du mot, et incapable de se procurer le premier centime pour couvrir un déficit croissant, sans capituler devant l’opposition de la bourgeoisie.

La classe moyenne d’un pays eut-elle jamais une plus splendide position dans sa lutte pour le pouvoir contre le gouvernement établi ?