Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/131

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dit-il, je te donnerai un héritage meilleur et plus durable que ces biens réclamés par toi. »

Et l’enfant fut confié aux soins de Kâcyapa, pour être instruit dans la doctrine, et devenir plus tard un religieux.

Imaginez-vous le désespoir de Souddhôdana. Ce n’était pas assez que son fils l’eût abandonné ; il fallait encore se voir enlever Rahoula, l’espoir de sa vieillesse ! Et Gôpâ, quel dépit elle éprouva contre l’homme qui lui prenait son enfant, après lui avoir ravi son époux !

Sâkya fut inflexible ; il garda son fils ; il en avait le droit ; mais, avant de retourner à Vênouvana, il voulut au moins donner satisfaction au roi ; une ordonnance défendit à tous les jeunes gens de se faire prêtres sans l’autorisation de leurs parents.

Les défenses ne servent guère, et la robe rouge des religieux était devenue à la mode parmi les princes Sâkyas. Ananda, Dêvadatta, Anirouddha, cousins du Bouddha, s’enfuirent de la maison paternelle avec leur barbier Oupali. Ils rejoignirent le maître au village d’Anoupya[1], et

  1. Sur le territoire des princes Mallas. Ces princes guerriers, cités dans les historiens d’A-