sur le Bouddha, la loi et l’assemblée des fidèles, faites les connaître : je les éclaircirai. » Un silence solennel accueille ces paroles ; personne ne répond. « Je puis donc mourir en paix, mes religieux bien-aimés. Toute chose est périssable et passagère ; efforcez-vous d’acquérir des mérites, sans perdre un instant. »
La pensée dominante du Bouddha devait être la dernière parole qui se retrouvât sur ses lèvres.
Penché sur le sein du maître, Ananda vient de recueillir son dernier souffle. La terre tremble à plusieurs reprises ; les dieux remplissent les airs, et partagent la douleur des hommes.
Le jour va paraître ; la nature s’éveille, et la vie du sage s’éteint !
Dans ces régions tropicales, l’aurore ne précède pas le jour, comme dans l’Occident, et, sans laisser au crépuscule le temps d’annoncer son retour, le soleil bondit à l’horizon. Ses premiers rayons éclairent une scène indescriptible. Hommes et femmes se roulent à terre, s’arrachant les cheveux, et poussant des lamentations désespérées. Leurs cris ne réveilleront pas celui qui dort du sommeil éternel. Le manteau religieux, compagnon de la vie du Bouddha, enveloppe, de ses plis aus-