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IV.

JEÛNE, TENTATION ET VICTOIRE SUR LE DÉMON.


En dépit de ses folies et de ses erreurs, l’homme est naturellement un être croyant, préoccupé des fins de l’existence et des grandes vérités qui, de tout temps, ont flotté dans l’univers.

Il y avait, parmi les contemporains de Siddhârtha, des hommes voués au renoncement et à la méditation. Dans la ville de Vaisali, Arâta-Kalama était le chef d’une grande école. Peu après sa fuite de Kapilavastou, Sâkya-Mouni vint humblement demander au maître de l’initier à toutes les pratiques des brahmatcharis[1]. Après un sérieux entretien, avec une modestie rare chez les philosophes, Arâta-Kalama avoua qu’il en savait moins que le nouveau venu, et il

  1. Étudiants en théologie qui vivent dans une continence absolue.