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V.

REVÊTISSEMENT DE L’INTELLIGENCE SUPRÊME ET PRÉDICATION.


« Qu’ici ma peau, ma chair et mes os se dessèchent, si, avant d’avoir obtenu l’intelligence suprême, je soulève mon corps de ce gazon où je l’assieds ! » Telles furent les paroles que prononça Siddhârtha en arrivant à Bôdhimanda, sous le figuier sacré. Maître du champ de bataille, ayant dompté l’ennemi, il entra dans une méditation profonde, et s’éleva successivement jusqu’au quatrième degré de l’extase. Nous n’avons pas la prétention de guider le lecteur à travers les obscurités de la métaphysique indienne, et nous ne ferons qu’entr’ouvrir la porte du sanctuaire. Ceux qui ont étudié le mysticisme chrétien ne se trouveront pas trop dépaysés. Saint Denis l’Aréopagite qui, le premier, essaya de rapprocher, par l’extase, la créature du créateur, avait beaucoup emprunté