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cisément comme la retraite, les rend aujourd’hui malheureux, parce qu’elle les prive de toute occupation, en éteignant les craintes et les espérances qui font couler leur sang paresseux, et mettent en mouvement leurs têtes lentes.

Si telle est la force de l’habitude et le joug de la folie, avec quel soin ne devons-nous pas nous garder d’embarrasser notre raison de groupes d’idées vicieuses ? Nous ne devons pas en mettre moins à cultiver notre jugement, pour l’empêcher de tomber dans la dépendance même d’une ignorance qui ne seroit pas malfaisante, car il n’y a que le bon usage de la raison, qui nous affranchisse de tout, excepté de la raison elle-même — « que la liberté parfaite est de suivre ».

    moins qu’elles ne devinssent dévotes, la solitude où elles se trouvoient, quoiqu’au milieu d’une société choisie dans leur famille, leurs amis ou leurs liaisons, ne leur présentoit qu’un vide effrayant ; en conséquence, les maux de nerfs et toute la suite vaporeuse de l’oisiveté, les rendoit tout aussi inutiles, et bien plus malheureuses que quand elles folâtroient au milieu d’une troupe d’écervelées.