Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/525

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(481)

précepteur. Si l’esprit n’est pas d’une trempe peu commune, les politesses de Femmes s’attacheront au caractère pendant tout le reste de sa vie, et la foiblesse de la mère percera dans les enfans ; tant que les Femmes seront accoutumées à compter sur leur époux, pour diriger leur jugement, c’en sera-là toujours la conséquence ; car il n’est pas possible de perfectionner l’intelligence par portions, et personne ne peut agir sagement en se contentant d’être imitateur, parce que dans chaque circonstance de la vie, il y a une sorte d’individualité qui a besoin du jugement, pour modifier les règles générales. L’être capable de quelque justesse d’esprit dans un point, étendra bientôt son domaine intellectuel, et la Femme qui a assez de jugement pour gouverner ses enfans, ne se