tous besoin. — La conclusion que je veux tirer de tout ceci, est fort simple : Faites des Femmes des créatures raisonnables et des libres citoyennes, et bientôt elles deviendront bonnes épouses et bonnes mère, c’est-à-dire, si les hommes ne négligent pas les devoirs d’époux et de pères.
En discutant les avantages qu’on peut raisonnablement se promettre de l’éducation publique et particulière combinées ensemble, comme je le propose, je me suis plus particulièrement appésantie sur ceux qui peuvent en résulter pour mon sexe, parce que je le regarde comme étant dans un état d’oppression. Mais comme la gangrène née des vices, enfans de l’oppression, n’est pas bornée à la partie malade, mais se répand à la longue dans toute la société ; en désirant voir les Femmes devenir des agens libres, mon cœur se dilate, par avance, dans la jouissance de cette sublime satisfaction que l’on ne peut devoir qu’à la morale et à la vertu.