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CHAPITRE XIII.

Quelques exemples de la sottise causée par l’ignorance des Femmes, avec des réflexions sur le perfectionnement moral que l’on peut naturellement se promettre d’une révolution dans les mœurs des Femmes.

Il y a beaucoup de sottises qui, à certains égards, sont particulières aux Femmes ; fautes contre la raison, d’actipns aussi bien que d’omissions ; mais comme toutes prennent leur source dans l’ignorance ou dans les préjugés, je me contenterai d’indiquer celles qui semblent surtout faire tort à leur caractère moral ; et en les remarquant, je m’attacherai spécialement à prouver que la foiblesse de l’esprit et du corps que, par différent motifs, les hommes se sont efforcés de perpétuer, les empêche de remplir les devoirs particuliers à leur sexe ; car, quand la foiblesse du corps ne permet pas aux Femmes d’allaiter leurs enfans, et que la