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charmes pour les ames ignorantes ou vicieuses, et la tâche importante de l’éducation ne sera pas calculée sur des bases convenables, tant que la personne des Femmes sera préférée à leur esprit ; car il seroit aussi sage d’attendre que l’ivraie produira du grain, ou que la figue croîtra sur les buissons, que de croire qu’une Femme sotte et ignorante pourra devenir une bonne mère.


Section VI.


Avant de présenter les réflexions, par lesquelles je veux conclure, il n’est pas nécessaire d’avertir le lecteur intelligent que la discussion de ce sujet consiste à établir un petit nombre de principes simples, et à élaguer les ronces qui empêchoient de les appercevoir ; mais comme les lecteurs n’ont pas tous la même sagacité, qu’il me soit permis d’ajouter quelques remarques explicatives, pour convaincre cette raison paresseuse qui prend les opinions sur la foi d’autrui, et les soutient ensuite avec obstination, pour s’épargner le travail de penser.