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Page:Maspero - L’Égyptologie, 1915.djvu/26

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le complément de la trouvaille opérée dix-sept ans auparavant à Deir-el-Bahari. Malheureusement sa direction, si brillante par certains côtés, ne dura que deux années, et le Ier novembre 1899, M. Maspero se voyait renvoyé par le Ministère des Affaires étrangères de France à son ancien poste de directeur du Service des Antiquités. Il porta tous ses soins sur l’administration, divisa le territoire entre onze inspecteurs indigènes aux ordres de deux inspecteurs en chef européens, remit l’ordre dans les finances, réprima de son mieux les fouilles illicites des marchands, prépara dès 1902 une loi sur les antiquités, qui ne fut promulguée que le 12 juin 1912 et que le système des capitulations l’empêcha d’appliquer aux Européens, provoqua, en dépit d’une opposition acharnée, la création de musées locaux à Ismaîliah (1908), à Éléphantine (1912), à Tantah (1913), à Miniéh (1914) et surtout à Assiout (1911-1914), organisa la protection de la région des Oasis (1909), et de 1907 à 1910 arma contre la destruction les temples de la Nubie que menaçait l’élévation des eaux du Nil, produite par le barrage d’Assouan, Debôt, Taffah, Kalabchéh, Dandour, Gerf-Hussein, Ouady es-Séboua, Derr, Ibsamboul. D’autre part, se débarrassant de la tâche des fouilles sur les étrangers, il se chargea d’exécuter le déblaiement et la consolidation des principaux monuments de l’Égypte propre, Saqqarah, Abydos, el-Hibéh de la Grande Oasis, Dendérah, Assouan : il fit dégager à fond Karnak par M. Legrain, Gournah, Esnéh et Edfou par M. Barsanti, Deir-el-Médinéh par M. BARAIZE qui avait restauré déjà el-Hibéh. Les résultats de ses efforts sont consignés dans le Recueil de travaux, dans la Zeitschrift, dans les Comptes rendus de l’Institut égyptien, dans le Bulletin de l’Institut français d’Archéologie orientale du Caire, enfin dans les Annales du Service des Antiquités, fondées en 1899 par M. Loret et dont quatorze volumes ont paru de 1900 à 1915. Cette même période vit achever par ses soins le Kom-Ombo et les Fouilles à Dahchour de M. de Morgan, puis continuer le Musée égyptien, dont M. Grébaut avait émis quelques planches pour une première livraison en 1889, mais qui était demeuré suspendu