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AVANT-PROPOS

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Le livre que voici est un ana de boutades, brocards, gloses ou malices sur des sujets variés mais ressortissant à tel rumb particulier. Il pourrait bien être le premier d’une série, car il n’y a pas que le seul nordet qui souffle chez nous et qui souffle… des choses et des choses. Quand on dit : il est vent que, j’ai eu vent que, ça peut fort bien être le soroît…

À vau-le nordet se propose modestement de dérider les fronts soucieux penchés, à cœur de jour, sur l’âpre « struggle for life ». Il s’adresse à ceux qui croient, avec Champfort, que « la plus perdue des journées est celle où l’on n’a pas ri ».

La critique — que deviendrait le respect à l’autorité si le maître d’école s’oubliait jusqu’à sourire ? — la critique, si elle daigne jeter les yeux sur ce bouquin, dira peut-être que c’est un galimatias, un salmigondis de gauloiseries grotesques, de scies édentées, de farces saugrenues, de pitreries insipides, de concetti démodés, de banales turlupinades, pasquinades, matassinades et toute la gamme des « ades » les moins bien notées. Elle décrétera que l’auteur est un facétieux, un faquin, un histrion qui perd un temps précieux à enfiler des perles d’un orient douteux et à faire œuvre indigne d’un écrivain sérieux.