Page:Massé - Massé… doine, 1930.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
58
massé… doine
 Les corrections sont expliquées en page de discussion


iii

UNE CAUSE CÉLÈBRE


Si vous ouvrez tel volume des Rapports Judiciaires… mais souffrez que j’explique aux profanes ce que sont ces Rapports Judiciaires. On appelle ainsi, au Palais, — une langue qui s’attache au palais court risque de parler incorrectement — la compilation des précédents ou arrêts de nos tribunaux, publiés en fascicules mensuels qui sont reliés ensemble, chaque année, en un ou deux volumes. Ces recueils se proposent, paraît-il, — nous n’affirmons pas qu’ils atteignent le but visé — de fixer, sur tel ou tel point incessamment controversé de la doctrine légale, la jurisprudence volontiers oscillante et insaisissable. Ce sont les Rapports Judiciaires !

Voyez-vous, il se débite, à la table des Conseils du Roi, tant Dalloz et d’Ortolan, on y ingurgite tant de hors-d’œuvre plus ou moins « digestes », qu’on en reste souvent estomaqué. Ne pouvant s’assimiler pareil salmigondis, les hommes de loi ont… des Rapports, quoi ! De même ne faut-il pas non plus s’étonner que les juges, soumis à la rotation — ainsi qu’on a appelé le régime de roulement ou d’alternat qui les requiert de desservir, à tour de rôle, les districts ruraux — finissent parfois par rendre… jugement.

Si donc vous ouvrez tel volume de ces Rapports (pour préciser : 2 L. C. L. J., p. 179) vous y trouverez mention d’une cause d’une « très grande importance » (ce n’est pas nous qui soulignons)