CHAPITRE XX
MILAN-LONDRES-BAYREUTH
Je regrette d’autant plus d’avoir abandonné les voyages, pour lesquels il semble que je sois devenu paresseux, que mes séjours à Milan furent toujours délicieux, j’allais dire adorables, grâce au très aimable Édouard Sonzogno, qui ne cessa de m’entourer des attentions les plus délicates et les plus affectueuses.
Oh ! ces exquises réceptions, ces dîners d’un raffinement si parfait, du bel hôtel du 11 de la via Goito ! Que de rires, que de gais propos, que d’heures vraiment enchanteresses je passai là, avec mes confrères italiens, invités aux mêmes agapes que moi, chez le plus gracieux des amphitryons : Umberto Giordano, Cilea et tant d’autres.
J’avais, dans cette grande cité, d’excellents amis, également illustres, tels Mascagni, Leoncavallo que je connus autrefois et eus comme amis à Paris, mais