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CHAPITRE XXI

VISITE À VERDI
ADIEUX À AMBROISE THOMAS



Henri Cain, qui nous avait accompagnés à Londres vint m’y voir à l’hôtel Cavendish, Germin Street, où j’étais descendu.

Nous restâmes plusieurs heures en conférence, passant en revue les différents sujets d’ouvrages susceptibles de m’occuper dans l’avenir. Finalement, nous nous mîmes d’accord sur le conte de fée : Cendrillon.

Je rentrai à Pont-de-l’Arche, notre nouvelle demeure à ma femme et moi pour y travailler pendant l’été.

Notre habitation était fort intéressante ; elle avait même une véritable valeur historique.

Une porte massive, tournant sur d’énormes gonds, donnait accès vers la rue à un vieil hôtel bordé d’une terrasse d’où l’on dominait la vallée de la Seine et celle de l’Andelle. C’était déjà la belle Normandie qui nous donnait le spectacle délicieux de ses riantes