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MES DISCOURS
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n’est plus pourtant au fauteuil le président d’hier, mais un camarade un peu plus haut juché.

Mais voici qu’une pensée nous afflige au début de notre entretien, celle de ne point voir parmi nous, à sa place habituelle, notre si aimé et si éminent secrétaire perpétuel Henry Roujon, retenu loin de nous par les soins d’une convalescence. Qu’il sache, lui et sa chère famille, que nous sommes profondément attristés de la raison de son absence, que nous lui souhaitons un heureux et prompt retour et que nous lui adressons l’expression de notre souvenir le plus vibrant et le plus ému.

Qu’il me soit permis de remercier ici les généreux donateurs qui ont pensé aux jeunes artistes. M. Gustave Clausse a fait donation entre vifs à l’Académie des Beaux-Arts d’un titre de rente annuelle qui sera employée à faciliter le travail de « restauration » exigé comme envoi de dernière année d’un architecte pensionnaire de la Villa Médicis.

M. John Sanford Saltus, artiste, citoyen des États-Unis, demeurant à New-York, a fait aussi donation entre vifs à l’Académie des Beaux-Arts de la somme nécessaire pour la fondation d’un prix annuel de cinq cents francs en faveur de l’auteur d’un tableau de bataille admis aux Expositions des Beaux-Arts de Paris.

Mme veuve Ambroise Thomas, par son testament, en date du 27 juillet 1898, a, en souvenir de son illustre mari, légué une rente annuelle de douze cents francs pour être partagée également chaque année entre les jeunes musiciens admis au concours définitif du grand-prix de Rome.