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Page:Massenet - Mes souvenirs, 1912.djvu/69

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MES SOUVENIRS
61

Ce jour-là, je l’avais consacré à préparer mes bagages, tout en contemplant le lit dans lequel je ne devais plus dormir.

Tous ces tendres souvenirs de mes deux années romaines : palmes du jour des Rameaux, tambour du Transtévère, ma mandoline, une vierge en bois, quelques branches cueillies dans le jardin de la Villa, tous ces souvenirs, dis-je, d’un passé qui vivra autant que moi-même, allèrent rejoindre mes hardes dans mes malles. L’ambassade française en fit les frais d’expédition.

Je ne voulus pas quitter ma fenêtre avant que le soleil couchant eût complètement disparu derrière Saint-Pierre. Il me semblait que c’était Rome, à son tour, se réfugiant dans l’ombre, qui me faisait ses adieux !…