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Page:Massenet - Mes souvenirs, 1912.djvu/81

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CHAPITRE VIII

LE DÉBUT AU THÉÂTRE



Au retour à Paris, où j’habitais dans la famille de ma femme un ravissant appartement, d’une clarté bien faite pour égayer l’œil et réjouir les pensées, Ambroise Thomas me fit savoir que, sur sa demande, les directeurs de l’Opéra-Comique, Ritt et de Lewen, désiraient me confier un ouvrage en un acte. Il était question de la Grand’Tante, opéra-comique de Jules Adenis et Charles Grandvallet.

Ce fut un étourdissement de bonheur, j’en étais comme tout envahi. Je regrette aujourd’hui de n’avoir pas pu mettre à cette époque, dans cet ouvrage, tout ce que j’aurais voulu donner de moi.

Les études commencèrent l’année suivante.

Que j’étais fier de recevoir mes premiers bulletins de répétition, et de m’asseoir à cette même place, sur cette scène illustre, qu’avaient connue Boïeldieu,