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se noie, à Montréal, le 20 juillet 1660, deux mois après le trépas de Dollard, Basset découvre dans les papiers de Chartier, un autre billet consenti par Dollard ; enfin, dans l’inventaire de René Doussin (16 mai 1660) Basset lui-même déclare que Doussin lui devait la somme de 9 livres « pour reste d’une plus grande somme par luy respondue pour deffunt le sr Dollard. »[1]

Aubuchon et Chartier avaient probablement jugé inutile de présenter leurs réclamations sachant bien qu’ils ne pouvaient être remboursés par la succession.

M. de Maisonneuve, dut écrire la pénible nouvelle en France et attendre des informations, car ce n’est qu’un an après l’inventaire, qu’il ordonne la vente des biens de Dollard.

Cette vente excita peu d’intérêt.

C’est le jeune tabellion du lieu, Bénigne Basset qui offre les articles aux acheteurs, le dimanche, 13 novembre 1661, « audevant de la porte du sieur Jean Gervaise. »

L’acte qui devait, en relater les péripéties était dressé d’avance, en sorte que le « commis au greffe et tabellionnage » n’avait qu’à remplir les blancs qu’il avait ménagés à la suite de la description de chaque article.

Cinq de ces articles ne tentèrent pas les enchérisseurs et, en tout, la vente rapporta 41 livres, 7 sols, soit $8.27. Rappelons-nous, cependant qu’on achetait à cette époque pour une livre (20 sous) ce qu’on paye aujourd’hui cinq à dix fois plus.

Il n’entre pas dans le cadre de cette petite étude de traiter du combat du Long-Sault. On en trouve les détails les plus circonstanciés dans les Relations des Jésuites, dans la lettre du R. P. Chaumonot (reproduite par la mère Marie de l’Incarnation, puis par M. Benjamin Sulte dans les Mé-

  1. Avec les billets seuls, le passif du défunt s’élevait à 99 livres. Par ailleurs, le prix des travaux qu’il a fait exécuter sur sa concession ne figure pas ici.