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moires de la Société royale), dans l’Histoire du Montréal de l’abbé de Casson, et, enfin dans l’Histoire de la colonie française de l’abbé Faillon. Ce dernier a fondu les écrits de ses prédécesseurs en un seul.

À ce sujet, citons M. Sulte : « C’est M. Faillon qui a le mieux décrit le siège du Long-Sault et c’est M. Parkman qui a le mieux traduit cette belle page… en se l’attribuant. »

Cette phrase ironique mais juste est la première d’une étude que M. Sulte a consacrée au lieu où Dollard a combattu[1] et cette étude est à lire en entier par ceux qui désirent être complètement renseignés.

N’allons pas oublier que l’abbé P. Rousseau, P.S.S. a repris le récit de son confrère, l’abbé Faillon, et qu’il l’a condensé avec bonheur dans son Histoire de la vie de M. de Maisonneuve.


LE VÉRITABLE NOM DU HÉROS.


À en croire certains auteurs, le sauveur de Ville-Marie aurait eu, à sa disposition, autant de vocables qu’un hidalgo espagnol. Pourtant, Adam Dollard, sieur des Ormeaux est bien la seule et correcte appellation par laquelle on doit le désigner. Daulat et Daulac sont des déformations qu’il faut bannir impitoyablement.

Jugez-en. Dans le greffe de Basset on trouve la signature de notre personnage aux dates suivantes : 15 septembre, 17 septembre, 8 octobre, 12 octobre, 23 octobre, 13 novembre, 15 décembre, et 20 décembre 1658, 2 janvier, 12 janvier, 26 février, 16 mars, 18 mars, 3 octobre et 15 novembre 1659, et partout il signe Dollard[2] ainsi que dans le billet qu’il remet à Jean Aubuchon.

  1. Pages d’histoires, 273 et seq.
  2. Sauf dans l’acte du 18 mars 1659 où il écrit des Ormeaux Dollard, et dans l’acte du 15 novembre 1659 où on lit Dellard parce qu’ayant commencé à écrire Deso il surcharge so de ll sans s’occuper de l’e précédent.