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Ayant dû s’arrêter au pied d’un certain saut[1], Cartier répondit aux appels des sauvages et il ordonna d’approcher les barques. « Ils nous firent un bon accueil, dit le grand marin… témoignant une joie merveilleuse, les hommes dansant en une bande, les femmes en une autre et les enfants aussi. Ils nous apportèrent quantité de poissons, ainsi que du pain fait avec du blé-d’Inde et le jetaient à l’envi dans nos barques, en sorte que tous ces vivres semblaient tomber de l’air. »

« Voyant la joie de ce peuple[2], Cartier descendit à terre accompagné de plusieurs de ses gens ; et tout aussitôt les sauvages s’attroupèrent autour de chacun d’eux sur le rivage, en leur donnant mille

  1. Les historiens Bibaud et Ferland prétendent que Cartier s’arrêta au Pied-du-courant, vis-à-vis l’île Sainte-Hélène, tandis que les abbés Faillon, Vérreau et Proulx sont d’avis que le célèbre découvreur se rendit jusqu’au saut Saint-Louis.
    Par ailleurs, dans une remarquable causerie faite devant la Société historique de Montréal le 28 décembre 1921, M.A. Beaugrand-Champagne a soutenu l’opinion que Jacques Cartier atteignit l’île de Montréal par la rivière des Prairies, qu’il prit terre au bas du Saut-au-Récollet et que la bourgade d’Hochelaga se trouvait aux environs de l’Hôtel-Dieu. Cette thèse fera la matière d’une brochure qu’on devra lire.
  2. Nous donnons ici le texte de l’abbé Faillon.