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ANCIENNES LOTERIES À MONTRÉAL

Sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV, les finances publiques tombèrent parfois dans le chaos et les administrateurs durent recourir, pour se procurer des fonds, à toutes sortes d’expédients, entre autres au jeu de hasard qui est bien le moyen le plus sûr d’attirer promptement les économies du peuple : « si bien, dit un historien, que la plupart des emprunts furent alors souscrits à l’aide de loteries. »

Mais les loteries ne furent pas exploitées par les autorités seulement, le public s’en mêla lui aussi, et bientôt il y en eut partout, ce fut la rage de toute une époque.

À la page 24, tome deuxième, édition de 1780, de l’Histoire amoureuse des Gaules, Bussy-Rabutin n’écrit-il pas ce passage significatif : « Louis XIV revenait de Paris… c’était les loteries dont il était question et elles étaient tellement à la mode que chacun en faisait : les uns d’argent, les autres de bijoux et de meubles. »