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dans tombèrent à l’eau. Loin de tout secours, tous se noyèrent à l’exception de trois, deux hommes et une femme qui réussirent à monter sur le pont du bateau et qui furent trouvés dessus vers 9 heures (du soir), vis-à-vis de la ville où le bateau avait dérivé. »


Un autre récit.


Vers la même date, le Canadian Courant publia un autre récit du naufrage dont le Bulletin des Recherches historiques, vol. xi, p. 345 donne la traduction suivante :

« Le 14 mai 1819, le bateau de Joseph Brosseau chargé de grains de semence et d’une quarantaine de passagers, partait de Montréal pour Laprairie. Dix des passagers furent débarqués vis-à-vis l’île Saint-Paul. À cinq heures du soir, arrivé dans le plus fort du courant, au milieu de la traverse, le vent du sud, soufflant alors avec impétuosité, le bateau fut submergé par les roulis, et tous les efforts faits pour jeter à l’eau le grain, dans le dessein de l’alléger, furent inutiles et ne purent l’empêcher de chavirer. Trente-six personnes furent englouties par les flots. Trois seulement eurent le bonheur d’échapper au péril : la femme de Paul Lanctôt, dont le mari se noya, Pierre Lemieux et François Faille. Ils furent trouvés à huit heures du soir cramponnés avec l’énergie du désespoir au bateau chaviré. »