Page:Massicotte - Faits curieux de l'histoire de Montréal, 1922.djvu/33

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répondit qu’il se rendait à Longueuil, chez son oncle. Jean Petit ! Puis il poursuivit sa route jusqu’au ruisseau Migeon, où il rencontra la femme du sergent Cabazié qui, elle aussi, le questionna. De nouveau, le jeune chemineau déclara qu’il allait à Longueuil, et personne ne songea à empêcher ce bambin, chaussé de sabots, de s’aventurer sur le fleuve par une température boréale, à cinq heures de l’après-midi.

Ne voyant point revenir leur enfant, les parents partirent le quérir dans la ville. On s’adressa aux amis, aux connaissances, on s’informa à tous les carrefours, sans résultat.

Deux jours durant, on agrandit le champ des recherches et on suivit les traces de l’enfant, sur la glace, dans diverses directions. Finalement, on le trouva non loin du manoir de Longueuil : « il était étendu sur le dos… le pied droit nud, le bras droit sur son estomac et le bras gauche eslevé, la main d’icelluy plyée roidde par le froid et la gellée qu’il a fait depuis son départ et qui l’ont fait mourir » !

Le sort de ce malheureux écolier dut faire le sujet de bien des commentaires