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SAINTE-HÉLÈNE

sont toutes remplies de bêtes fauves, comme chèvres, boucs sauvages dont plusieurs sont aussi gros que de petits veaux, sangliers de diverses couleurs, etc… On n’y trouve aucune bête féroce et carnassière, aucun oiseau de proie, ni loups, ni lions, ni ours, ni éperviers, ni milans, pas même d’animaux venimeux comme les serpents, mais, en revanche, une multitude incroyable de rats… Les volatiles sont beaux et nombreux à Sainte-Hélène ; on y trouve des perdrix, des poules d’Inde, des tourterelles, des pigeons, des gelinottes des bois, des paons, des faisans, des pintades en quantité.

« Lorsque les Portugais eurent pris possession de Sainte-Hélène, ils y apportèrent plusieurs arbres fruitiers de leur pays, des pêchers, des citronniers, des orangers, des grenadiers. Tous ces arbres ont singulièrement prospéré… Les fruits sont en si grande quantité qu’on pourrait en charger tous les ans six vaisseaux.

« La vallée de la Chapelle ressemble à un véritable paradis terrestre. De tous côtés, ce ne sont que de charmantes allées de citronniers, d’orangers, de grenadiers, de palmiers, de figuiers, de bananiers, d’ananas. La plupart de ces végétaux sont, en même temps, couverts de fleurs, de fruits qui mûrissent et de fruits prêts à couper. »

Et partout coulent des ruisseaux à travers d’admirables vallées qui nourrissent deux mille quatre cents à trois mille bœufs, dont la chair est du goût le plus succulent et le plus délicieux. Outre les