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NAPOLÉON À SAINTE HÉLÈNE

tion que Miss Johnston l’aînée devenait bonne à marier et il finit par l’épouser. Elle plût d’ailleurs à l’empereur Alexandre, qui fut plein d’attentions aussi bien pour elle que pour son beau-père, Sir Hudson Lowe.

Le comte de Balmain n’avait point été favorisé pour le traitement ou plutôt, on ignorait, aussi bien à Pétersbourg qu’à Vienne et à Paris, la somme qu’il fallait allouer aux agents envoyés à Sainte-Hélène. Le ministère impérial avait cru être généreux en accordant 1 200 livres sterling (30 000 francs) et 2 000 ducats pour frais de voyage. Dès les premiers jours, Balmain prouva qu’il ne pouvait vivre à ce compte et demanda plutôt son rappel. Après un an il avait fait mille livres de dettes ; son souverain lui accorda donc un traitement annuel de 2 000 livres sterling (50 000 francs) et un fonds de 1 600 livres sterling (40 000 francs), pour payer l’arriéré. Il s’en déclara satisfait.

Le collègue autrichien de M. de Balmain, le baron Stürmer, n’avait point reçu des instructions analogues aux siennes. Durant que le Russe devait s’informer de tous les détails, se prêter aux confidences et s’efforcer d’abord à satisfaire la curiosité de son souverain, l’Autrichien ne devait s’immiscer dans quoi que ce fût, et, après avoir dressé un procès-verbal qui constatât la présence de Napoléon à Sainte-Hélène, renouveler seulement chaque mois ce procès-verbal. « Vous éviterez avec