lièrement, et surtout par abonnement, des journaux de l’opposition où ses partisans ne manqueraient point d’insérer des avis en langage convenu qui mettraient l’Empire britannique en péril.
De là peut-on déduire comme on envisageait dans les cours d’Europe la pensée que l’Empereur pût entretenir des correspondances clandestines, et comme Hudson Lowe devait s’inquiéter à la pensée qu’un tel fait pût se produire. Et dans quel émoi fut-il jeté lorsqu’il apprit qu’il y avait eu, à de telles tentatives, un commencement d’exécution, et que, selon toute vraisemblance, il y avait eu déjà des communications échangées.
Las Cases avait pour domestique un mulâtre nommé James Scott, qu’il avait employé à des commissions que le gouverneur avait trouvées suspectes. Comme il n’y avait point de preuve que Sir George Cockburn eût autorisé Las Cases à engager ce domestique, Lowe lui « ôta sa place », le fit venir, l’interrogea avec sévérité sur les messages qu’il aurait pu porter, et le menaça des plus terribles châtiments, — soit, de la peine de mort — s’il était surpris en récidive. Le père de ce James, John Scott, blanc et libre, vint deux jours après trouver Lowe et lui révéla que Las Cases avait revu, à Longwood, son ancien domestique, engagé pour suivre un nouveau maître en Angleterre ;