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NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE

à Paris le 21 juillet, il écrivit au duc d’Otrante que, en récompense de la mission qu’il venait de remplir et, comme témoignage de la satisfaction du gouvernement, il demandait à être nommé grand-croix de la Légion d’honneur. Fouché, qui n’avait plus besoin de lui, apostilla sa lettre de cette note : « Lui écrire une lettre obligeante et lui promettre l’appui du ministère. » Il est des besognes qui avilissent si l’on en a escompté le salaire et lorsque, par surcroît, le salaire manque, l’on reste à la fois dupe et complice.

Très vite on l’apprécia mieux, il fut compris en 1818 dans le cadre des huit lieutenants généraux placés à la tête de l’armée ; en 1819, M. Decazes le fit pair de France ; en 1825, le sacre lui valut le cordon rouge de Saint-Louis, et, en 1831, il obtint de Louis-Philippe la grand’croix de la Légion. Il n’est que de vivre.

Seul excepté de la loi qui frappait les régicides, le baron Richard obtint de plus un secours annuel de 6.000 francs. Philibert, maintenu dans son commandement, eut la rosette en 1821 et le grade de capitaine de vaisseau de première classe en 1822. Mais Bonnefoux fut destitué ; Jourdan de la Passardière, commandant de l’Épervier, fut mis en non activité, les officiers qui s’étaient offerts pour le service des chasse-marée furent rayés des cadres de la Marine et mis sous la surveillance de la haute police ; et, de même, furent destitués ou obligés de démissionner les officiers, comme Besson