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4 AVANT-PROPOS

l’histoire du romantisme français, la c< jeune postérité attentive à son œuvre (i) », et qui la continue. Il faudrait écrire aussi l’histoire de ses amitiés, qui ont apporté à cette âme si vraiment bonne, si naïvement affectueuse et confiante, avec quelques dures déceptions, les seules douceurs peut-être de sa vie. De presque tous ces chapitres, M. Ernest Dupuy nous a donné déjà mieux que des esquisses très distinguées (2). C’est à lui d’écrire ce livre.

Les pages qui suivent ne veulent être qu’un essai d’explication intérieure. Cette explication paraîtra peut-être artificielle ou purement verbale ; et, si « toutes les synthèses sont de magnifiques sottes {3) », celle-ci n’aura même pas l’excuse de la « magnificence ». Mais elle est moins une « explication » qu’une « exposition ». Il y a dans la vie et l’œuvre de Vigny comme un va-etvient douloureux de sentiments, d’idées et de goûts. J’ai voulu en suivre la trace. D’ailleurs, Review, July, 1906 ; pour Byron, par M. Edmond Estève, Byron et le romantisme français, Paris, 1907, Hachette, I vol. gr. in-8, livre III, chap. xx, p. 360-406. (i) L’Esprit pur, Poésies, p. 267. (2) Cf. les études qu’il a publiées dans la Revue d’histoire littéraire de la France (1903 et 1904), dans la Revue de Paris (juin et juillet 1905) et qu’il a réunies dans son livre sur La Jetinesse des Romantiques : Victor Hugo, Alfred de Vigny, Paris, Société française d’imprimerie et de librairie, 1905, I vol. in-i8.

{Z) fou mal d’un poète, p. 89.