Page:Masson - Alfred de Vigny, 1908.djvu/13

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AVANT-PROPOS 5 comme il l’a dit lui-même, « tout involontaire qu’est l’inspiration du poète, cependant elle l’entraîne souvent a son insu, et sans qu il puisse rendre compte, dans une succession d’idées qui forment un entier système, une ordonnance parfaite, sans laquelle il ne serait pas (i). » Cette « involontaire et parfaite ordonnance », j’ai tenté ici de la retrouver. « C’est un grand malheur, pensait-il un jour, que déporter avec soi dans l’avenir son maladroit critique comme un ballon sa nacelle (2). » Le « maladroit critique » s’est effacé de son mieux. On n’entendra guère que le poète dans ce « Discours ». Ainsi cet hommage à son œuvre ne risquera pas d’être une de ces « préfaces », dont il a demandé à n’être point « souillé » (3). Fribourg ;, 16 juin 1907. Maurice Massox. (i) Le More de Venise, Lettre à Lord *** du i" novembre 829, Thcâtye^ II, p. ^-j. {2) Journal d’un pacte, p. 74. (3) Codicile de mon testament, Id.^ p. 280.