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PRÉFACE


Après les brillantes appréciations de Saint-Martin par Chateaubriand et madame de Staël, par M. de Maistre et M. Cousin, il n’est plus nécessaire de rien ajouter sur l’importance du rôle que le « philosophe inconnu » a joué dans l’histoire de la pensée sur la fin du dernier siècle et au commencement du nôtre.

S’il y avait eu quelque hésitation encore, le savant commentaire de M. de Baader, les réflexions critiques de M. Moreau, l’éloquente thèse de M. Caro, et la charmante esquisse de M. Sainte-Beuve, auraient certainement achevé de la vaincre.

Cependant Saint-Martin n’a pas encore pris dans l’histoire de la littérature moderne la place qui lui est due, et l’on peut dire, à peu près sans exagération, qu’il est demeuré pour le monde ce pour qui il s’est donné, le philosophe inconnu.