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prits, c’est-à-dire que ce seraient d’autres esprits. Tant que nous les reconnaissons pour les nôtres, elles sont nous ; elles sont une seule et même chose avec nous. Or, il en est ainsi de l’être infini, seulement sur une échelle plus haute, universelle. De même que nous reconnaissons l’identité avec nous de tout ce qui est en nous, l’Absolu reconnaît l’identité avec lui de tout ce qui est en lui. Or, tout ce qui existe est en lui, et ce que nous appelons les objets de la nature n’est autre chose que ses idées et les formes de ses idées. Ces idées et ces formes n’ont pas plus d’existence réelle sans lui que n’en auraient nos idées sans nous. Est-ce clair ?

CHAPITRE XVIII.
Les puissances de la nature.

M. de Schelling expliquait selon les mêmes principes le mouvement, l’être, la matière, le temps et l’espace, et enfin les grands phénomènes de la nature, la lumière, l’électricité, le magnétisme, le galvanisme. Ces phénomènes,