Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les écoles de philosophie ne les discutaient plus depuis la scission introduite entre les sciences morales et les sciences expérimentales, mais assurément c’était à tort, car cela réduisait leurs études à une sphère trop étroite, trop privée d’air et de lumière. C’est pour cette raison même que M. de Schelling donna à ces questions une grande place dans ses écrits, qui se distinguent précisément de ceux de ses prédécesseurs en ce qu’ils embrassent la philosophie naturelle comme la philosophie morale, et la religion comme les arts. Ces questions figuraient d’ailleurs très légitimement dans une philosophie de la nature, qui n’était guère dans son origine qu’une physique spéculative et qui ne parlait qu’accessoirement des principales branches de ce que j’appelle la philosophie morale.

La physique spéculative de M. de Schelling est d’ailleurs remarquable. Elle part des principes que nous avons déjà indiqués sur la matière et le mouvement. Je me borne à la résumer selon ses formules les plus précises.