Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/118

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de l’auteur. Cette terminologie, il ne faut pas la regretter. Elle aurait conservé davantage au système de la nature sa physionomie primitive ; mais elle exigeait de nous des alliances de mots que repousse le génie de notre langue. D’ailleurs M. de Schelling s’accuse lui-même de n’avoir pas été assez clair dans ses premiers ouvrages, et déclare que toute philosophie qui ne peut pas être exprimée dans les langues polies, de manière à se faire comprendre également de toutes les nations civilisées, ne saurait avoir la prétention d’être la philosophie universelle.

Il faut, en général, considérer toute cette partie de son enseignement comme un début, comme un éclatant essai de jeunesse. Je l’ai déjà dit, j’attache beaucoup plus de prix à la seconde phase de la vie philosophique de M. de Schelling, celle où il s’occupa de la philosophie de l’esprit, qu’à la première, et plus à la troisième, celle où il s’occupe de la philosophie de la révélation, qu’à la seconde. Effectivement le