Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/126

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sophie de l’esprit, à la condition encore que l’homme que vous faites un avec le corps le soit réellement et ne soit toutefois qu’esprit, ce qui n’est pas admissible, et à la condition que Dieu aussi, que vous faites un avec l’univers, qui est l’absolu et le tout, soit à la fois l’esprit-matière et l’esprit pur, ce qui ne sera jamais accepté par la raison.

Je suppose cependant accepté et admis ce qui est inacceptable et inadmissible, que serait une philosophie de l’esprit qui prétendrait avoir résolu tout le problème de la connaissance en se bornant dans l’univers à Dieu et à l’homme ?

Il serait inutile de suivre dans ses détails cette philosophie de l’esprit, puisque l’esprit et la nature sont pour Schelling un seul et même principe sous deux formes différentes et une seule et même substance, le tout qui se nomme tantôt esprit, tantôt nature, parce que c’est tantôt l’idéal tantôt le réel qui prédomine. Cela étant, l’unité primitive et immédiate, l’identité absolue du sujet et de l’objet, formant le principe de