Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/130

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l’empire de l’art, ce qu’on appelle monde idéal. Aussi la philosophie de l’art ou l’esthétique est-elle le vrai sceau de la philosophie de la nature et de l’esprit. C’est pour cela que M. de Schelling s’est occupé de cette science plus que de toute autre branche de la philosophie de l’esprit, de la logique, de la psychologie ou de la morale, par exemple. Ses fonctions de secrétaire d’une académie des beaux-arts, et son goût pour les monuments de l’antiquité l’y portaient d’ailleurs. Et ici je succombe à la tentation qu’on doit combattre dans une esquisse, celle de donner une page de M. de Schelling sur l’art. Cette page nous fera connaître son style et la manière un peu mystique qu’il affectionne pour ses théories sur ces graves questions. Elle n’offrira rien de très saillant ni de très pratique ; mais elle nous facilitera l’appréciation que nous aurons à faire de toute cette doctrine. Je la trouve dans le livre du Système de l’idéalisme transcendantal. « L’art est le seul organe vrai et éternel, le seul document philosophique qui manifeste perpé-