Page:Matter - Schelling, 1845.djvu/139

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qu’il remonte ; et c’est à la manière de Philon, d’Origène, de Clément d’Alexandrie, c’est même à la manière des principaux gnostiques qu’il interprète les textes de la révélation. C’est toujours son ardeur toute poétique qui le conduit dans les hautes questions de la philosophie. Aussi la révélation n’est-elle pas pour lui ce qu’elle est pour les autres. La poésie, la mythologie, les traditions, les monuments de tous les peuples et les arts de tous les temps y jouent un rôle considérable. A l’entendre, au premier abord, rien n’est cependant plus simple que sa pensée sur la révélation.

Les vérités fondamentales, dit-il, nous ne les tenons que de la révélation, celle par exemple que Dieu a créé le monde, parce qu’il voulait être connu d’êtres en dehors de lui. L’histoire est une grande révélation, avait-il dit autrefois. La révélation, dit-il aujourd’hui, est une histoire qui embrasse et dévoile tout depuis l’origine du monde jusqu’à sa fin. C’est pour cette raison qu’il appelle cette partie de sa doctrine